Ergot du chien : tout comprendre

L’ergot est une griffe très particulière chez le chien. Elle a en effet la particularité de ne jamais toucher le sol. Vous vous êtes peut-être déjà demandé quelle était son utilité. Devez-vous prendre soin de l’ergot pour bien protéger la santé de votre chien ? Découvrez toutes nos explications !

L’ergot du chien : qu’est-ce que c’est ?

Les chiens sont des animaux dits digitigrades. En d’autres mots, ils se déplacent en marchant sur leur troisième phalange, contrairement à l’Homme, qui lui, est dit plantigrade : l’humain se déplace en effet sur la plante et le métatarse du pied.

Le chien a cinq doigts. Les quatre premiers reposent directement sur le sol, mais le cinquième, l’ergot, que l’on pourrait comparer à un « pouce », se situe à l’intérieur de la patte. Tout comme les autres doigts, l’ergot se termine par une griffe. C’est cette dernière qui porte le nom d’ergot, et qui par extension, sert aussi à désigner le cinquième doigt du chien.

Seules les pattes avant, dans la plupart des cas, ont cinq doigts. Cela veut dire qu’il n’y a pas d’ergot sur les pattes arrière pour une majorité des races. Mais à quoi sert l’ergot, exactement ? De nos jours, la réponse est simple : il ne sert à rien. Il s’agit avant tout d’un héritage génétique du chien. L’ergot a évolué au fil de milliers d’années pour s’atrophier. On estime qu’il servait à :

offrir un meilleur maintien sur la nourriture,
offrir un bon appui pour la course.

Cependant, l’utilité de l’ergot n’est pas encore confirmée, et l’on s’en tient surtout à des hypothèses. Certains spécialistes pensent même que l’ergot est un vestige d’un temps où le chien était un plantigrade et qu’il marchait avec ses cinq doigts au contact du sol.

Il n’était pas rare, par le passé, de procéder à l'ablation des ergots dans le milieu de l’exposition canine. De nos jours, cette pratique est strictement interdite. Si la plupart des races de chiens n’ont des ergots que sur la patte avant, d’autres, en revanche, ont des doubles ergots sur les pattes arrière. C’est par exemple le cas du Berger de Brie, du Beauceron ou du chien de montagne des Pyrénées. La présence du double ergot est même indispensable pour faire confirmer le chien au Livre des Origines Français.