Comment diagnostiquer la PIF chez le chat ?
Malheureusement, le diagnostic de la péritonite infectieuse féline n’est pas toujours évident. En effet, les symptômes sont assez peu caractéristiques, et seul un examen vétérinaire détaillé peut poser le diagnostic de la maladie avec certitude.
Pour poser le diagnostic du coronavirus félin, le spécialiste procède à plusieurs examens, à commencer par une analyse sanguine, qui met en évidence une anémie dans 65 % des cas. Il est également possible de faire un test sérologique, mais attention à la confusion : ce test atteste de la présence d’un coronavirus dans les intestins, mais pas nécessairement de la PIF. De plus, 10 % des chats contaminés sont séronégatifs : cela signifie qu’un test sérologique ne servira à rien pour eux, puisqu’il reviendra négatif !
Il est aussi possible de réaliser un test PCR, Polymerase Chain Reaction. Il détecte le matériel génétique du virus. Comme le test sérologique, il ne distingue par le virus muté du virus non muté. Cependant, en procédant par élimination et en recoupant les différents éléments allant dans le sens d’une PIF, il permet de poser un diagnostic. Un test PCR seul est inutile. Il doit être accompagné de nombreux autres examens allant – ou non – dans la direction de la PIF avant de pouvoir confirmer cette dernière.
En résumé :
- Le test PCR est positif au coronavirus félin. Si le chat ne montre aucun signe ou symptôme de la maladie, il est impossible de dire s’il est porteur d’un coronavirus entérique bénin ou du coronavirus responsable de la péritonite infectieuse féline.
- Le test PCR est positif au coronavirus félin. Le chat montre des signes clairs de la maladie. Il affiche également une sérologie avec un titrage d’anticorps très élevé. S’il présente en plus un épanchement abdominale (ascite), il est presque certain qu’il souffre du PIF.
- Le test PCR est négatif, mais votre chat est malade. Il souffre sans doute d’une autre maladie.
Comment soigner la PIF chez le chat ?
En France, il n’existe aucun traitement autorisé à être mis sur le marché. Le taux de mortalité est très élevé et frôle les 100 %. Le diagnostic est particulièrement sombre pour le chaton, souvent plus fragile que les chats adultes. Des traitements expérimentaux existent dans d’autres pays, mais ils sont longs et très coûteux. L’évolution se fait en général entre deux et cinq semaines. Les soins mis en place par le vétérinaire sont avant tout des soins palliatifs. Il pourra ainsi prescrire :
- Des anti inflammatoires,
- Des anti-diarrhéiques et des anti-vomitifs,
- Des corticoïdes,
- Une ponction des liquides d’épanchement,
- Une perfusion,
- Des antalgiques.
Lorsque les traitements palliatifs ne fonctionnent plus, il faut alors hélas envisager l’euthanasie de l’animal pour mettre un terme à ses souffrances.
La prévention de la PIF du chat
Il existe un vaccin intranasal contre la PIF, utilisé aux États-Unis et dans quelques pays d’Europe, mais il n’est pas disponible en France, car il est jugé trop peu efficace. Il n’existe aucun moyen de prévention contre la péritonite infectieuse du chat. Dans les élevages, les chatteries et les refuges, il est donc indispensable de pratiquer des dépistages sérologiques et de mettre à l’isolement pendant au moins 30 jours tout animal entrant. Il reste possible de mieux protéger l’animal en utilisant des compléments visant à renforcer son système immunitaire.
Enfin, sachez que la PIF fait partie des vices rédhibitoires chez le chaton. Si votre nouveau compagnon présente les symptômes de la maladie dans les 8 jours qui suivent son acquisition, il est possible de faire établir un certificat de suspicion de la maladie. Si celle-ci se confirme dans les trente jours, vous pourrez alors demander à être remboursé.
Les autres vices rédhibitoires sont :