La croyance populaire veut que les chats soient des animaux plutôt distants et indépendants. Ils ne seraient pas aussi attachés à leur propriétaire que les chiens. Pourtant, cette idée encore largement répandue n’est pas exacte. Les félins peuvent tout à fait nouer une relation très particulière avec leur maître. Certains vont même au-delà et développent un hyper-attachement, très problématique à vivre au quotidien, tant pour l’animal que pour le maître. Quel est la raison de ce comportement chez le chat ? Comment aider votre compagnon à quatre pattes ?
À sa naissance, le chaton forme immédiatement un lien avec sa mère. Celle-ci a un rôle essentiel auprès du nouveau-né : elle le nourrit, le protège, lui enseigne les différents codes félins. À la fin du sevrage, la chatte repousse peu à peu ses petits, désormais prêts à affronter le monde extérieur.
Mais la fin de l’attachement à la mère ne signifie pas la fin de l’attachement chez le chat. En effet, votre chaton, dès son arrivée chez vous, va reporter son attachement sur vous. Le propriétaire prend donc la place du parent. Il est tout à fait normal que le chat s’attache à son nouveau propriétaire. Après tout, vous le nourrissez, lui donnez à boire, jouez avec lui, nettoyez sa litière. Votre chat est dépendant de vous pour vivre, mais dans la plupart des cas, il reste relativement indépendant.
Dans certains cas, pourtant, l’animal bascule dans l’hyper-attachement à son propriétaire. Ne pensez pas que ce type de comportement soit souhaitable : l’hyperattachement nuit au bien-être de votre chat, mais également au vôtre. Il faut donc trouver rapidement des solutions, afin de rétablir l’équilibre au sein de votre relation avec votre compagnon à quatre pattes.
Le point d’origine de l’hyperattachement reste malheureusement le propriétaire. En protégeant à outrance son animal de compagnie, le maître favorise le développement du problème. Le chaton, rassuré de retrouver une telle présence après avoir été repoussé par sa mère, en profite. Le maître se substitue à la mère, et le chaton est en demande constante d’attention de la part de son maître. Un cercle vicieux s’installe, car le propriétaire répond à ces demandes et ne fait qu’entretenir le problème.
Il arrive aussi que l’hyperattachement découle d’un sevrage beaucoup trop précoce. Il est très important de laisser à la chatte la possibilité de sevrer correctement ses chatons. La durée du sevrage est en général de trois mois. C’est d’ailleurs à cet âge que les éleveurs peuvent légalement céder leurs chatons. Un chaton non sevré va reporter toute sa demande d’attention sur sa nouvelle famille. Il arrive aussi que la chatte ne soit plus en mesure de s’occuper de ses chatons, pour cause de maladie ou de décès. Dans ce cas, le chaton peut s’attacher très fortement à la personne qui prend le relais, pour le nourrir et s’occuper de lui.
Les signes de l’hyperattachement chez le chat sont divers. Le premier est la dépendance totale que l’animal a envers son maître. Il ne peut pas être séparé de lui sans manifester des signes d’anxiété et de stress. Il le suit partout, est en demande constante de caresses et de câlins, et a besoin d’être constamment avec son propriétaire. Il s’installe sur ses genoux, sur sa tête, sur ses affaires. Il miaule constamment pour obtenir l’attention de son maître. Le chat peut même se contenter d’observer son propriétaire, tant qu’il est à ses côtés.
Il suffit d’une absence du propriétaire pour faire basculer l’animal. Une absence de quelques minutes suffit pour perturber le chat. Apparaît alors la plupart du temps une malpropreté. L’animal fait ses besoins hors de sa litière. Il s’en prend à vos meubles et à vos affaires en faisant ses griffes dessus. Le chat se lèche de manière frénétique, tombe en dépression.
L’hyperattachement et le mal-être qui en découlent peuvent donc avoir de sérieuses conséquences sur la santé de votre chat, mais aussi sur la vôtre. La situation devient vite invivable.
Une fois que l’hyper-attachement est installé chez le chat, vous devez essayer d’y remédier en :
Si vous n’arrivez pas à régler le souci, nous vous conseillons de vous adresser à un comportementaliste félin, qui pourra vous aiguiller vers les meilleures solutions.
La meilleure parade à l’hyperattachement est encore de ne pas le laisser s’installer. Pour ce faire :