Adoption d’un chien : tous nos conseils pour bien vivre avec son chien
C’est fait : votre chiot ou votre chien est désormais bien arrivé chez vous et commence à s’habituer à sa nouvelle demeure ! À présent, à vous de tout faire pour que tout se passe pour le mieux. Pour cela, voici quelques précieux conseils qui permettront à votre toutou de s’intégrer à merveille dans sa nouvelle famille, tout en évitant les erreurs qui risqueraient de vous coûter cher plus tard.
Adopter un chien : quelques questions pratiques
Où installer le couchage ?
Adopter un chien vous met parfois face à des choix dont il faut avoir conscience des conséquences. Les premières nuits avec votre chien ou votre chiot à la maison risquent d’être compliquées à gérer, mais vous devez faire preuve de résolution, quitte à évoluer sur la question ensuite. Il est toujours plus simple d’interdire, puis d’autoriser que de faire l’inverse.
Voilà pourquoi les spécialistes conseillent de ne pas faire dormir son chien dans sa chambre, et encore moins sur son lit, du moins au départ. Si votre chiot peine à s’endormir la nuit les premières fois, vous pouvez placer son panier dans votre chambre, au pied de votre lit pour ensuite l’éloigner chaque soir un peu plus, jusqu’à ce qu’il soit complètement hors de la pièce.
Pourquoi déconseiller aux maîtres de laisser dormir leurs animaux avec eux ? Tout simplement car cela risquerait de créer un phénomène d’hyper-attachement, qui ensuite entraînerait de l’anxiété de séparation. Ceci étant dit, si votre toutou est parfaitement équilibré, qu’il ne souffre pas d’anxiété, rien ne vous empêche parfois de le faire entrer dans votre chambre. Dormir avec son chien a longtemps provoqué de longs débats, mais aujourd’hui, la question n’est plus aussi tranchée, et certains experts n’y voient aucun mal.
Commencer rapidement son éducation
L’éducation de votre chiot ou de votre chien doit commencer dès son arrivée chez vous. Dans le cas d’un jeune chien, l’éducation sera en général plus simple, car vous partez de zéro. Vous avez donc face à vous une toile entièrement vierge que vous devrez peindre avec soin pour éviter les ratures difficiles à masquer ensuite.
Dès le départ, poser des règles strictes. Ce que vous comptez lui interdire plus tard doit l’être dès son arrivée. Il est facile de se laisser attendrir par un chiot, mais n’oubliez pas qu’il va grandir ! Surtout si vous adoptez un gros chien. Il est plus facile de maîtriser une boule de poils de quelques kilogrammes qu’un énorme molosse de cinquante kilos. Si vous ne parvenez pas à vous imposer dès le départ, vous irez au devant de sérieux problèmes.
Cependant, faites très attention. L’éducation d’un chien ne doit jamais passer par la violence. Depuis de très nombreuses années, vétérinaires, éducateurs et spécialistes s’accordent à dire que l’éducation, pour être efficace, doit se fonder sur une approche positive. Le principe est très simple : récompensez les bons comportements de votre toutou et ignorez les mauvais. Le but est de renforcer l’envie de reproduire la bonne attitude dans le but d’obtenir une récompense (sous forme de caresse, compliment, friandise ou jeu), plutôt que de passer par la coercition et la peur.
L’éducation positive est aussi un excellent moyen de renforcer la relation et les liens que vous entretenez avec votre chien, en passant du temps avec lui. Vous n’avez pas besoin d’y consacrer des heures chaque jour : un quart d’heure suffit. Au-delà, votre chien perdrait de toute façon sa concentration, et la séance s’avérerait inutile.
La punition doit-elle être entièrement bannie ? Non, mais il faut qu’elle reste exceptionnelle, immédiate et non violente. Cela peut par exemple être l’arrêt du jeu en cas de mauvais comportements. Vous pouvez aussi ignorer votre toutou pour lui laisser le temps de se calmer. Les chiens sont des animaux intelligents : ils associent rapidement un désagrément avec un comportement.
Pour que l’éducation soit réussie, vous devez également adopter la bonne attitude et appliquer trois grands principes qui vous suivront toute votre vie : constance, cohérence et patience. Éduquer un chien prend du temps. Faites preuve d’indulgence avec lui et répétez les exercices autant de fois que nécessaire. Soyez cohérent. Ne changez pas d’ordre toutes les cinq minutes et n’utilisez pas d’injonctions contradictoires. Ce qui est interdit doit l’être sur le long terme et non pas un jour sur deux.
Si vous vous sentez dépassé par la situation ou si vous avez tout simplement peur de commettre un impair, n’hésitez surtout pas à faire appel à un éducateur canin pour vous aider ! Vous pouvez également vous rendre dans une école du chiot pour parfaire l’éducation de votre toutou. L’éducation n’est pas seulement un moyen de vous faire obéir : elle permet aussi à votre boule de poils d’évoluer sans crainte en société.
Voici les quelques ordres de base qu’il est important d’apprendre dans les plus brefs délais :
- Le rappel
- La marche en laisse
- Le stop
- Le « non »
- Assis et couché
Refaire l’éducation d’un chien adulte
Lorsque vous adoptez un chien adulte, vous ne connaissez en général rien de son passé. Son éducation est donc bien souvent un gros point d’interrogation. Certaines associations et refuges tentent d’inculquer quelques ordres de base à leurs toutous avant de les laisser partir dans leur nouvelle famille. D’autres chiens ont déjà reçu une solide éducation avant d’être abandonnés. Mais pour d’autres, il faut tout reprendre de zéro.
Comme pour un chiot, certains ordres doivent être inculqués le plus rapidement possible : le rappel, la marche en laisse, « assis » et le « non ». Un chien adulte a déjà son petit caractère et ce paramètre est à prendre en compte dans votre approche de son éducation.
Si le chien n’a pas été correctement socialisé, il faudra également passer par cette étape indispensable. S’il se montre agressif envers les autres chiens ou s’il est peureux, il est peut-être préférable de demander de l’aide à un comportementaliste canin, encore plus s’il s’agit de votre premier chien et que vous manquez peut-être encore des connaissances nécessaires.
Éduquer un chien adulte exigera de vous de la patience, mais soyez aussi indulgent que pour un chiot, car les habitudes et les peurs sont difficiles à dépasser. Laissez le temps à votre chien de se faire à sa nouvelle vie, sans pour autant, bien sûr, négliger ce passage obligé qu’est l’éducation.
L’apprentissage de la propreté : une étape capitale
Là encore, il s’agit d’une étape majeure et indispensable pour que la cohabitation avec votre nouvelle boule de poils se passe pour le mieux. Cependant, soyez patient et pardonnez les éventuels petits accidents qui risquent encore de se produire pendant un certain temps. Pour apprendre la propreté à votre chiot, vous devez l’encourager à faire ses besoins dehors en le félicitant dès qu’il le fait.
Pour cela, sortez votre toutou au moins toutes les heures et demi et amenez-le jusqu’à un endroit approprié. Évitez donc le milieu des trottoirs et préférez les caniveaux ou les petits carrés de verdure non fréquentés par les passants. Lorsque votre chiot fait ses besoins, félicitez-le abondement ! Il comprendra très vite qu’il est préférable de faire pipi dehors pour avoir des caresses ou des friandises.
Si possible évitez d’acheter un tapis de propreté, qui ne ferait que retarder l’apprentissage de la propreté chez le chien. Même si cet objet s’avère pratique, car vous évitez ainsi les accidents, vous encouragez surtout votre animal à faire ses besoins à l’intérieur de votre logement. Bien sûr, dans certains cas, ce tapis s’impose, notamment si vous n’êtes pas assez souvent chez vous pour sortir votre toutou le moment venu. Les chiots n’ont pas la totale maîtrise de leur vessie et ils ne pourront pas attendre plus de six heures avant de faire leurs besoins. Cependant, si vous êtes si souvent absent de votre domicile, demandez-vous si vous avez le temps de vous occuper correctement d’un toutou.
Enfin, vous pouvez éventuellement utiliser un tapis de propreté si votre jeune chiot n’a pas encore fait tous ses vaccins. En effet, on déconseille de sortir l’animal à l’extérieur pour éviter de le contaminer avec de sérieuses maladies. Pour utiliser un tapis de propreté, installez plutôt celui-ci dans une pièce carrelée, beaucoup plus simple à nettoyer. Ne le bougez pas sans cesse non plus pour éviter de donner l’impression à votre chien que la totalité de votre logement s’apparente à des toilettes géantes. N’en installez pas non plus dans chaque recoin pour la même raison.
Idéalement, il reste préférable de sortir votre chien à l’extérieur pour lui apprendre la propreté. Mais cela n’est pas toujours possible, et le tapis de propreté peut dépanner au moins temporairement. Cependant, à terme, votre chien doit apprendre à être propre et à faire ses besoins à l’extérieur. Si vraiment, vous n’avez pas la possibilité d’être régulièrement auprès de votre chiot, pourquoi ne pas faire appel à un pet sitter, qui pourra alors sortir votre petite boule de poils en temps voulu ?
Comment bien réussir la sociabilisation de son chien
C’est encore une étape indispensable dans la vie d’un chien et de son maître. La socialisation est la clé d’une cohabitation réussie aussi bien chez vous qu’à l’extérieur, car votre toutou devra forcément se confronter un jour ou à l’autre au monde qui l’entoure. Ce monde comprend ses congénères, bien sûr, mais aussi les autres animaux et les humains.
La socialisation d’un chiot ou d’un chien est un processus progressif, dont la réussite s’inscrit sur le long terme. L’approche est un peu différente en fonction de l’âge de l’animal, car un jeune chien sera un peu plus malléable qu’un adulte, chez qui certaines craintes peuvent déjà être ancrées en raison de diverses expériences passées.
Socialiser un chiot
La période idéale de socialisation chez le chiot se situe entre sa troisième et sa douzième semaine. Elle commence donc chez son éleveur et se poursuivra chez vous. Vous disposerez d’un mois pour que cette socialisation soit très efficace, même s’il n’est pas impossible, heureusement, de socialiser un chien à n’importe quel âge.
Les chiots sont curieux par nature. Ils n'éprouvent pas de crainte particulière face à des situations inconnues, et il faut donc mettre à profit cette certaine « candeur » pour les confronter au maximum de choses en un minimum de temps. Attention ! Les expériences doivent toujours être positives pour éviter l’installation d’un traumatisme durable chez l’animal.
Que faire pour réussir la socialisation de son jeune toutou ? Vous disposez de trois angles d’attaque :
- la socialisation avec les autres animaux
- la socialisation avec les autres personnes
- la socialisation face à l’environnement
Vous ne pouvez faire l'impasse sur aucun de ces points.
La socialisation avec les autres animaux
C’est grâce à elle que votre toutou pourra fréquenter ses congénères sans que cela ne présente aucun danger, autant pour lui, pour les autres chiens, que pour les humains. C’est pourquoi il est important qu’il rencontre des chiens assez rapidement, mais attention, pas n’importe lesquels ! En effet, les jeunes chiots ne sont pas vaccinés lors de cette période critique et ne doivent pas entrer en contact avec des chiens inconnus dont on ignore l’état de santé général et les vaccinations.
En revanche, n’hésitez pas à mettre votre chiot au contact de toutous que vous connaissez. Les écoles du chiot exigent normalement que les vaccins des animaux soient à jour. Vous pouvez donc y emmener votre boule de poils pour qu’elle fasse la connaissance de ses congénères.
La socialisation de l’animal ne s’arrête pas à ses trois mois. Elle doit bien évidemment se poursuivre dans le temps. Une fois que le chien aura atteint ses trois mois et sera donc vacciné pour de bon, vous pourrez le mettre en contact avec d’autres toutous croisés au hasard des promenades, après avoir demandé aux propriétaires si leur chien accepte ses congénères ou non pour éviter les accidents, même si, en règle générale, les chiots sont moins exposés au mouvement d’humeur. Évitez de prendre votre chiot dans les bras dès que vous croisez un autre chien : vous entretiendrez un sentiment de peur dommageable sur le long terme.
Mettez aussi votre chiot en contact avec d’autres animaux : chats, lapins, oiseaux, chevaux… L’idée est de lui permettre de les accepter sans les prendre pour des proies, en ce qui concerne les animaux de petite taille. Pour les chevaux, cela lui évitera d’en avoir peur si vous en croisez lors d’une promenade.
La socialisation avec d’autres personnes
Il est important que votre chiot apprenne à être manipulé dès son plus jeune âge. Normalement, tout bon éleveur qui se respecte entamera cet apprentissage bien avant que votre nouveau compagnon n’intègre son nouveau foyer. Mais vous devrez aussi lui apprendre à accepter d’être brossé et shampouiné si nécessaire. Apprenez-lui aussi à supporter le lavage de dents et des oreilles, ainsi que la coupe des griffes.
Votre chien doit aussi être manipulé par différents types de personnes : adultes, adolescents, enfants, homme, femme, etc. Cela lui évitera d’en avoir peur. Faites bien attention à ce que les enfants ne fassent pas mal à l’animal sans le vouloir et ne les laissez pas sans surveillance. À cet âge, une mauvaise expérience laisserait des traces sur votre toutou.
La socialisation face à son environnement
Enfin, il faut apprendre au chiot à évoluer sans crainte au sein de son environnement, aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur. Chez vous, habituez-le assez rapidement aux bruits du quotidien comme l’aspirateur, la machine à laver, la télévision, la musique, la radio, etc.
À l’extérieur, votre chiot apprendra aussi à ne pas craindre le bruit des voitures ou de la ville si vous vivez en milieu urbain. Si vous comptez prendre les transports en commun avec lui, commencez à l’y habituer dès son plus jeune pour éviter que plus tard, il ne dérange les autres passagers.
Il est aussi important d’habituer votre chien à la voiture assez tôt. Faites-lui faire de petits tours, avant de progressivement augmenter la distance. Si jamais votre toutou a le mal des transports, demandez des médicaments à votre vétérinaire.
Rendez-vous aussi avec votre boule de poils à la plage, à la forêt ou à la campagne. L’idée est de le faire voyager un maximum pour qu’il n’ait jamais de réaction de crainte ou une réticence face à un nouvel environnement. Emmenez-le partout où vous comptez l’emmener un jour, même si l’échéance est lointaine. Faites-lui visiter les gares ou même les aéroports si vous en ressentez le besoin.
Socialiser un chien adulte
La socialisation d’un chien adulte n’est pas du tout impossible. Si vous le pouvez, essayez d’abord de vous renseigner sur son passé auprès du refuge et de l’association, pour tenter de comprendre ce qu’il a pu vivre avant d’arriver chez vous. Tous les chiens de refuge n’ont pas subi de traumatismes ou de maltraitance. Certains ont dû être abandonnés car leur maître ne pouvait plus s’en occuper correctement ou à la suite d’une hospitalisation ou d’un décès, par exemple.
Si jamais le chien doit être socialisé, il est préférable de faire appel à un comportementaliste ou à un éducateur canin, car la situation n’est pas toujours évidente à gérer. Avant de pouvoir avoir les services d’un professionnel, tentez de limiter les risques de rencontre avec d’autres toutous. Évitez les parcs à chien, par exemple, ou les endroits très fréquentés, et ne détachez jamais votre chien ! Essayez aussi déjà de mettre en place quelques règles de vie chez vous, pour donner un certain cadre à l’animal. Évitez de le réprimander pour ne pas aggraver le problème. Et surtout, continuez de sortir votre chien, même si ce dernier n’est pas encore sociable.
Que faire face à un manque de socialisation ?
Un manque de socialisation chez le chien vous expose à des désagréments plus ou moins sérieux et difficiles à corriger sur le long terme. Voici quelques problèmes que vous pourrez rencontrer suite à un défaut de socialisation :
- Un comportement craintif : cette peur peut se manifester face à n’importe qui ou n’importe quoi. Tout nouvel environnement stressant, toute rencontre avec un inconnu, pourront ainsi réveiller la peur chez votre animal. Cette peur presque pathologique provoque une très forte anxiété chez l’animal, qui peut en parallèle développer des comportements destructeurs.
- De l’hypersensibilité aux sons : il n’est pas rare de voir des chiens mal socialisés être terrifiés au moindre bruit, même celui qui nous semble le plus anodin. Un chien qui a peur est malheureusement un chien qui peut fuir pour se protéger.
- De l’agressivité : enfin, un chien mal socialisé et craintif est un chien potentiellement agressif. C’est en réalité la suite logique de la peur : l’animal, terrifié, cherche à se défendre.
Il est donc essentiel de corriger assez rapidement ces problèmes pour éviter que la vie de votre toutou et la vôtre ne se transforme en enfer. Commencer la socialisation de son chiot dès son arrivée est donc importante, mais reprendre la socialisation d’un chien adulte l’est tout autant. Si vous rencontrez des difficultés, nous vous conseillons là encore de vous faire aider par un professionnel du comportement canin.
Que faire si l’adoption se passe mal ?
Malgré toute la bonne volonté du monde, il peut arriver que l’adoption ne se passe pas comme prévu. Certains maîtres se retrouvent alors désemparés face à leur chien et envisagent parfois de s’en séparer. Mais avant d’arriver à ce type de situation extrême, vous pouvez aussi trouver d’autres solutions.
En tout premier lieu, essayez de comprendre pourquoi l’adoption ne se passe pas bien. Votre chiot ou votre chien a-t-il été mal socialisé ? Souffre-t-il de soucis de propreté ? D’anxiété de séparation ? Dans tous les cas, seule la résolution du problème à la source pourra rectifier la situation.
Dans le cas des chiens de refuge, il arrive que le changement d’environnement provoque un grand stress. Il faut leur laisser le temps de s’habituer à ce changement et refaire une estimation de la situation quelques jours plus tard. Parfois, il arrive aussi que l’animal ne s’adapte pas très bien. Dans ce cas, prenez contact avec le refuge pour tenter de trouver des solutions.
L’intervention d’un éducateur ou d’un comportementaliste canin pourra là aussi s’avérer très bénéfique, notamment pour régler les soucis liés au comportement. L’éducateur sera en mesure de vous donner les conseils nécessaires pour régler la situation, avec un regard extérieur et critique.