Les défauts de pigmentation liés à l'alimentation
La dépigmentation notamment des chiens et chats à pelage sombres (le roussissement des poils noirs par exemple ou l’éclaircissement des pelages roux) est liée notamment à un défaut d’apport en certains acides aminés : la phénylalanine et la tyrosine. Des travaux réalisés sur des chiots Terre-Neuve et sur des chiots Labradors noirs (Busch-Kschiewan & coll, 2004) montrent que dans l’espèce canine, les niveaux de phénylalanine et de tyrosine nécessaires pour garantir une pigmentation optimale du pelage noire sont plus de 2 fois supérieurs aux besoins minimums pour assurer une croissance optimale.
Limiter « l'haleine de phoque »
Qu'un chien ou un chat ait mauvaise haleine, c'est normal... jusqu'à une certaine limite. L'hygiène bucco-dentaire du chien reste trop souvent le parent pauvre de la santé (tiens, pareil chez les humains...!), alors qu'au même titre que les selles, elle est un pilier garant de la qualité de l’alimentation et de la bonne santé de votre animal. De plus, elle est facile à contrôler par le propriétaire.
On surveillera donc bien le dépôt de tartre et de plaque dentaire : ce film bactérien, qui se dépose à la surface des dents et le long des gencives frappe tous les chiens et chats à un moment donné de leur existence. Une accumulation peut entraîner des gingivites (une réaction inflammatoire souvent douloureuse de la gencive) et, si vraiment rien n'est fait à long terme, un déchaussement et la perte des dents. De plus, les bactéries qui pénètrent, via les gencives, dans l'organisme, peuvent le contaminer et développer une infection plus large. La santé bucco-dentaire est donc essentielle pour l’état général et la qualité de la vie de votre animal.
Le type de nourriture que vous donnez à manger à votre animal a aussi son rôle à jouer, car le comportement de mastication influence la santé dentaire. Les fabricants de croquettes vantent très souvent l’action mécanique de leurs aliments secs sur la mastication. En réalité, ces aliments éclatent au contact des dents et n'ont donc pas d'action abrasive. Hors aliments spéciaux : donner des croquettes n’aidera en rien pour une bonne hygiène bucco-dentaire.
D’ailleurs la bi-nutrition, qui consiste à ajouter par exemple de la pâtée aux rations de croquettes, ne va contrairement aux idées reçues en rien influencer négativement la formation de plaque dentaire ou de tartre. Car ce sont surtout les fibres d'un aliment qui lutte efficacement contre la formation du tartre et de la plaque dentaire et non pas vraiment la solidité de celui-ci.
L’alimentation « naturelle » composée de viande crue, de proies, d’os charnus crus permet une réelle et bénéfique action mécanique. Il n'y a pas meilleure brosse à dents qu’une peau de souris ou des aponévroses ! N'hésitez donc pas à donner de temps en temps ne serait-ce que quelques gros morceaux de viande, dont les fibres musculaires contribueront à nettoyer efficacement les dents de votre animal.
D'une façon générale, surveillez-les et brossez-les régulièrement, et mettez à la disposition de votre animal des articles à mâcher de qualité comme des bois de cerfs, corne de buffle ou encore des racines à ronger : vous favoriserez sa santé bucco-dentaire, et sa bonne santé tout court !
Surveiller son poids de forme et sa vitalité
Si votre animal mange des aliments adaptés, en quantité, à ses besoins énergétiques, il devrait maintenir un poids de forme stable. Mais si par hasard il a du mal à le conserver, voire s'il perd du poids alors que vous le nourrissez en quantités suffisantes voire augmentée, c’est que l’alimentation proposée est mal assimilée ou ne répond pas à ses besoins. A ce titre, les phases de croissance sont notamment capitales : un défaut d’alimentation peut être à l’origine de troubles ostéo-articulaires conséquents, qui impacteront votre animal toute sa vie.
Les signes de troubles digestifs comme les gaz, l’alternance de selles fermes et molles voire les vomissements sont très significatifs. Certaines races de chiens sont ainsi connues pour avoir facilement des flatulences (au hasard : les brachycéphales!). C'est vrai, mais on aurait tort de penser que ces manifestations sont dues uniquement à la race. L'alimentation, tout comme chez les humains, en est largement responsable.
L’animal n’est en rien une « machine à gaz », il est simplement beaucoup plus sensible que ses confrères et sa nourriture si non adaptée ou de qualité insuffisante sera considérée comme indigeste par son métabolisme qui en manifestera des signes digestifs le plus souvent odorants.
Dans ces cas-là, il ne sera pas rare qu'il boude carrément l'aliment en question. Et ce n'est pas qu'il est « difficile » : il se rend simplement compte que quelque chose, dans sa gamelle, lui donne mal au ventre ! Vous pouvez donc commencer par l'observer et voir s'il est heureux de manger ses repas. C'est important pour son bien-être, mais aussi pour sa relation avec son maître. Le repas doit rester un moment de partage, de gourmandise et de joie !